« J’ai connu des orages, des regards, des jamais, des toujours. J’ai suivi d’autres chemins. Jamais les plus courts.»

Que dire de cette année. De ces longs mois qui ont coulé et enveloppé mes blessures, mes doutes, mes erreurs, mes peurs, mes indécisions, mes petites joies, mes grands espoirs, mes souffrances et mes errances…

Cette année j’ai continué de me briser à certains endroits de moi-même. J’ai fait des erreurs. J’ai continué de me construire. J’ai douté. Tous les jours. J’ai buté sur les mêmes pierres. Les mêmes questions. J’ai manqué d’air.

Cette année j’ai prié le ciel pour qu’il me remette dans mon corps. J’ai la sensation de l’avoir quitté depuis si longtemps. De ne plus savoir ce que ça fait d’habiter ma propre peau. Je me hante. Je ne me tiens plus chaud…

Cette année j’ai dansé.

J’ai dansé jusqu’à l’épuisement. Jusqu’à la douleur et l’essoufflement. J’ai dansé pour oublier.

Oublier les eaux croupies du désir qui n’est  jamais bu. Oublier les douleurs qui trinquent et font du corps un terrain de jeux et de fêtes. Oublier mes défaites. Oublier de compter. Les décisions que je n’ai pas prises, les kilos, les guerres et les crises.

J’ai dansé pour essayer d’attraper la vie. Me sentir encore EnVie. Avec excessivité et avec folie.

Cette année j’ai souris quand j’avais mal. Pleurer dans ma salle de bain. Et supporté les nouveaux matins. 

J’ai connu des orages, des regards, des jamais, des toujours. J’ai suivi d’autres chemins. Jamais les plus courts.

J’ai compris que je ne pouvais pas être raisonnable et désespérée en même temps. J’ai réfléchi en termes de possible. Et j’ai compris que je devais arrêter. Que je n’étais pas le genre de femme à être mesurée.

Cette année j’ai voyagé.

J’ai cherché tes yeux partout. J’ai prié pour être regardé avec toutes mes charges, mes passions et mes incohérences. 

J’ai rêvé dans des saunas, erré dans la neige, dormi dans un 4×4. Je me suis accordée la liberté jouissive d’offrir mes seins à l’immensité.

J’ai pleuré. Beaucoup pleuré… dans les canyons, dans des voitures et sous la douche. J’ai pleuré derrière mes lunettes de soleil, j’ai pleuré même au réveil. J’ai pleuré en secret et en public. Parfois dans la rue. J’ai pleuré devant la solitude de mon corps nu.

Et puis les larmes sont devenues des prières. Elles se sont métamorphosées et changées en suppliques silencieuses. Elles voulaient devenir des larmes qui consolent et qui délivrent. Des larmes qui guérissent. Je les attendais tellement. Comme si je les cherchais partout, dehors et dans mon appartement.

Mais elles ne sont pas venues. 

Alors ce que je désire pour cette nouvelle année ? J’étreins l’idée d’encore me rencontrer.

En attendant ?

Danser… danser.

Danser jusqu’à ce que le corps lâche.

À propos du blog

Ce blog raconte la route, le souffle, les battements de coeur, les gouffres, les secrets, les humeurs… Ce blog est l’histoire d’une fille presque charmante. Une femme amoureuse. Une femme amoureuse du monde.

Ce blog c’est Cendrillon des Routes, c’est Elle, c’est moi et c’est peut être Vous.

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