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Cinderella Roads

Sur notre passage, la route prenait des couleurs improbables. Le ciel tout en présage, murmurait un souffle fantomatique. J'aimais percer ces étranglements Californien. Je retrouvais presque, en cette humeur, les vallées d'un désir Shakespearien.

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La rage au ventre

 

« Ceux qui n’ont rien vécu n’ont pas droit au confort du jugement. »

Des gens très bien, Alexandre Jardin.

 

 

Elle attendait.

Les mots.

Ces mots. Sortant de bouches qu’elle ne connaissait pas.

Elle savait pertinemment que ces mots allaient lui arracher des morceaux de son cœur, venir creuser en profondeur et laisser une cicatrice. Mais elle attendait. Parce que maintenant il n’y avait plus rien d’autre à faire. La main sur le ventre, le cœur dans la gorge, les yeux fatigués et gonflés d’avoir trop peu dormi et trop pleurer.

 

Depuis combien de temps attendait-elle ?

 

C’est alors qu’elle se demanda s’il lui resterait assez de morceaux pour respirer. Continuer. Vivre. Le cœur pouvait se gonfler et se rétrécir chez certaines personnes, mais pour les personnes comme elle, qui avait déjà perdu, petit à petit, une bonne partie de cette anatomie, en resterait-il encore assez ?

Est-ce que cet organe savait se régénérer ?

Ou, dorénavant, resterait-elle coincée, sans force, sans véritable force pour de nouveau recommencer à aimer ? A s’aimer.

 

« Mademoiselle ? »

 

Elle releva brusquement le visage. Frappée par une beauté austère qui dégageait une impression de force et d’angoisse silencieuses.

Elle allait souffrir. Terriblement souffrir. Elle allait vouloir que les choses soient différentes. Ses pensées semblaient être liquides et brûlantes. Cramant son cerveau et ses possibilités de réflexions logiques.

Dans les épreuves que nous impose la vie, pour espérer y survivre, certaines personnes prient. A ce moment-là, sa prière à elle c’était ça : Va-Te-Faire-Foutre.

 VaFoutreVaTeFaireFoutreVaTeFaireFoutre VaTeFaireFoutreVaTeFaireFoutre !

 

« Veuillez me suivre s’il vous plait. »

 

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De l’autre côté

– Le 23 février 2014 –

A toi, chère douleur, chère obscurité…

Cher Vous,

Aujourd’hui, je la laisse au placard. Entre mes robes et mes chaussures. Je l’abandonne un instant même si c’est dur. Je voudrais vous parler de Moi. Rien que de moi. Sans tricherie. Sans parade. Sans masque. Sans Elle .

J’aimerais faire un paquet avec tous mes mauvais souvenirs et le balancer à la flotte ! Un peu comme cette facilité que j’ai souvent eu à enlever ma culotte. Parce que toucher un endroit tel que celui là, n’a rien à voir avec le gouffre que j’ai, au fond de moi. Tout au fond du cœur, il y fait si noir. Si noir. Pourquoi allez-vous dire ? Pourquoi…

Je vais essayer de vous raconter cette histoire.

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